Le Journal Shikiriza, un des signataires de la Charte de Marseille

La Charte sur l’information et les migrations, dite « Charte de Marseille », a été officiellement signée ce 29 avril 2025. Des rédactions de différents médias, des organisations de professionnels des médias, ainsi que des journalistes exerçant dans divers pays du monde ont apposé leur signature sur ce document via un formulaire mis en ligne. Bien que peu de journalistes burundais aient pu la signer, notre rédaction a été représentée lors de la cérémonie officielle, en présentiel à Marseille, France, par notre Directeur de publication. Ce dernier y a également porté la voix d’autres journalistes burundais et de rédactions soucieuses d’un traitement éthique et professionnel des sujets liés aux migrations.

Cette charte sur l’information et les migrations qui a été signé ce 29 avril 2025 comprend 11 principes fondamentaux. Elaborée par des professionnels de l’information et des universitaires spécialistes des migrations, cette charte est un outil destiné aux journalistes et aux professionnels des médias pour répondre à leurs défis journalistiques liés aux migrations, un enjeu politique et social majeur en France et presque partout dans le monde contemporain. Cette « Charte pour une couverture médiatique des migrations, dans le respect de l’éthique et de la déontologie journalistique » dite “Charte de Marseille” est une charte déontologique qui veut guider les journalistes vers une couverture précise, complète et respectueuse des questions migratoires comme l’a annoncé Julia Montfort lors des cérémonies de signature officielle de cette charte au Palais Pharo, à Marseille, ce 29 avril 2025.

Initiée par l’Association Journalisme & Citoyenneté, Désinfox-Migrations et IJNet ; cette charte a été présenté au grand public dans un atelier de présentation de la charte sur l’information et les migrations dans l’avant-midi du 29 avril 2025. C’était également lors de la troisième édition des Assises Méditerranéennes de Journalisme tenue du 28 au 30 avril 2025 à Marseille. Le même jour, dans l’après-midi, elle a été signée officiellement par plus de 30 rédactions des différents médias français et internationaux dont le nôtre, le journal Shikiriza. Ce dernier a été représenté dans ces cérémonies de signature de cette charte par son Directeur de publication, Thibilisse Nkurunziza, en voyage de travail à Marseille, France.

La raison qui a poussé le journal Shikiriza à signer cette charte


« Notre rédaction s’engage à respecter les principes énoncés dans cette charte », Thibilisse Nkurunziza

Le journal Shikiriza est l’un des médias qui diffusent essentiellement sur les plateformes digitales. Il est l’un des rares médias burundais qui traitent les sujets qui concernent d’une façon particulière les enfants, les jeunes, les femmes et les communautés sous-représentées. Ces cibles sont les plus touchées par les conséquences néfastes qui peuvent survenir aux personnes migrantes.

« En signant la Charte de Marseille, nous avons voulu adresser un message de soutien, d’une part aux personnes migrantes, pour plusieurs raisons, et d’autre part aux journalistes du monde entier qui abordent les questions migratoires avec éthique et professionnalisme », a indiqué Thibilisse Nkurunziza, Directeur fondateur du Journal Shikiriza, après avoir signé la charte sur l’information et les migrations, ce 29.05.2025, à Marseille.

Et d’ajouter : « Il est vrai que, pour le moment, nous ne traitons pas fréquemment de sujets liés aux migrations, principalement en raison du manque de moyens. Comme vous le savez, de nombreux jeunes médias burundais, dont le nôtre, font face à d’importants défis financiers. Toutefois, lorsque nous commencerons à traiter ces sujets de manière plus régulière et en temps réel, notre rédaction s’engage à respecter les principes énoncés dans cette charte ».

« Pour les rares sujets migratoires que nous abordons actuellement, nous allons commencer à nous y conformer. Cette charte vient utilement compléter les lois et règles qui régissent notre métier de journaliste professionnel » a souligné Thibilisse Nkurunziza.

La suite après la signature…


Les syndicats et les écoles de journalisme signataires de la Charte de Marseille

Selon le Directeur du Journal Shikiriza, cette charte mérite une large diffusion jusqu’au Burundi.

« Dans la splendide salle du Palais du Pharo, où se sont déroulées les cérémonies de lancement officiel de la signature de la Charte sur l’information et les migrations, j’étais le seul journaliste burundais présent sur place. Toutefois, sur la liste des signataires – y compris ceux ayant signé en ligne – figurent environ cinq autres journalistes burundais. Cela témoigne déjà de l’importance que ces confrères accordent à cette charte, même s’ils n’ont pas pu faire le déplacement à Marseille », a martelé Thibilisse Nkurunziza.

Et de souligner : « Si le Collectif de la Charte de Marseille sur l’information et les migrations nous accorde son soutien et une autorisation, nous organiserons des séances d’explication de son contenu à l’intention des collègues journalistes issus des différents médias burundais, tant à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays, sous réserve des moyens disponibles.

Nous mènerons également un plaidoyer afin que les différentes rédactions burundaises adoptent cette charte dans leur travail quotidien, car la signature seule ne suffit pas. Tout cela viendra s’ajouter à notre engagement à nous conformer à cette charte dans nos productions traitant des questions migratoires ».

Jusqu’à ce jour, seul le journal Shikiriza, parmi les médias burundais, a signé la Charte de Marseille au nom de l’ensemble de sa rédaction. Cependant, quelques journalistes burundais, moins d’une dizaine, exerçant au pays ou à l’étranger, l’ont également signée à titre individuel, témoignant ainsi de leur solidarité avec le collectif de professionnels à l’origine de ce projet et de leur volonté de se conformer à cette charte dans leurs productions.