Artemisia : Une plante miracle aux mille et un bienfaits

Dans le but de vulgariser les multiples bienfaits de l’Artemisia sur la santé et l’environnement de la population burundaise, une conférence de presse s’est tenue ce 24 octobre 2023 à la Maison de la presse par la Maison d’Artemisia en collaboration avec l’AJEB, Association des Journalistes Environnementalistes du Burundi. Les différentes personnalités œuvrant dans les domaines de la lutte contre le paludisme, de la médecine traditionnelle et de l’environnement ont pris part à cette conférence d’information et de sensibilisation.

Artemisia, une plante à mille noms, est généralement définie comme « une plante herbacée odorante, de la famille des composées, qui possède des propriétés médicinales et aromatiques ».
Connue également sous les noms d’Artémise, armoise, herbe aux cents goûts, couronne de Saint-Jean, ceinture de Saint-Jean, tabac de Saint-Jean, herbe royale et tant d’autres noms, cette plante trouve racine en Chine. Là-bas, cette plante a été utilisée depuis plusieurs siècles avant d’être étendue vers d’autres cieux. Cette plante est connue par la plupart de la population du monde par son efficacité dans le traitement tant préventif que curatif du paludisme et d’autres maladies.

Peu connue et moins utilisée au Burundi, certaines organisations ont décidé de promouvoir cette plante qui pousse dans toutes les régions naturelles du pays aux mille collines pour pallier aux défis du paludisme et de la bonne santé.

Dans ce cadre, la Maison d’Artemisia en collaboration avec l’Association des journalistes Environnementalistes ont organisé une conférence à l’endroit de la presse burundaise à laquelle étaient également invitées certaines institutions étatiques et les organisations de la société civile burundaise œuvrant dans les domaines de la lutte contre la malaria, de la médecine traditionnelle et de l’environnement.


« Il y a deux sortes d’artemisia: Artemisia annua et artemisia afra », a précisé Lucille Cornet Vernet

Au cours de cette conférence, la fondatrice de la Maison de l’Artemisia, une association française qui œuvre dans la promotion de multiples bienfaits de cette plante médicinale, a pu faire une présentation sur la situation de l’Artemisia en général. Dans son exposé, Lucille Cornet Vernet a indiqué que cette plante est principalement composée par deux sortes. Il s’agit d’Artemisia Annua et de l’Artemisia afra. Cette dernière étant la plus conseillée pour l’Afrique, elle présente de plusieurs facilités quant à sa multiplication et sa consommation.

Selon Albert Mbonerane, fondatrice de l’Action de Lutte contre la Malaria (ALUMA-Burundi), tous les burundais devraient planter et consommer l’Artemisia afra. Facile à multiplier et à consommer, cette plante est un don de Dieu à la population du monde, a-t-il ajouté.

Les bienfaits de l’artemisia sur la santé et le développement


« Les médias devraient nous aider à sensibiliser sur les bienfaits d’artemisia » indique Albert Mbonerane

Selon les essais et les études faits, Artemisia est une plante médicinale par excellence. Selon Albert Mbonerane qui se réclame avoir utilisé cette plante depuis longtemps, Armoise assure un traitement préventif et curatif. Elle est à prendre pour mettre fin ou réduire considérablement la mortalité causée par le paludisme.

« Au moment où le paludisme est la principale cause de la mortalité burundaise, il est urgent d’utiliser Artemisia pour éradiquer cette maladie. Une personne qui consomme régulièrement du thé mêlé d’artemisia est prévenue de la malaria. C’est une plante par ailleurs qui a été utilisée depuis plus de 400 ans en Chine, un pays qui, dans ces derniers jours, enregistre presque nul cas de palu », raconte Amb. Albert Mbonerane.

« Les médias devraient contribuer à la vulgarisation de l’artemisia en sensibilisant la population à savoir tous les bienfaits de cette plante, à la multiplier et à l’utiliser. Ainsi, nous allons pouvoir libérer notre pays aux mains de la mortalité due au paludisme », a-t-il ajouté.

Pour Ginette Karirekinyana, cette plante cohabite bien avec les autres plantes et est à la fois bénéfique et efficace à la vie humaine, à la vie animale et à la nature. Pour concrétiser cela, cette patronne de Karire Products indique qu’il est conseillé à planter cette plante tout près de la maison car, dit-elle, cette plante chasse les moustiques porteuses des bacilles de la malaria. Mme Karire indique également que même là où cette plante est plantée les autres plantes y trouvent une facilité car elle les protège contre les insectes nuisibles.

C’est le même son de cloche à Mme Alice Henehene, une Burundaise vivant en Belgique, qui a déjà expérimenté l’efficacité de cette plante.


« L’artemisia contribue à la lutte contre les moustiques porteurs du palu », témoigne Alice Henehene

Mme Alice Henehene, une pharmacienne œuvrant à la fois au Burundi et en Belgique, témoigne que, depuis sa découverte de l’artemisia ; elle et ses proches n’ont plus connu de la malaria.

Tous ces intervenants ci-haut cités se convergent sur la volonté et le courage de demander le gouvernement du Burundi à prendre le devant dans la multiplication de cette plante. Ils le demandent également à la facilitation et à l’autorisation de la circulation de cette plante miracle.


« Artemisia est présente dans plusieurs localités du pays », confie Jocelyne Miburo

Contactée par la presse à la fin de cette conférence, Miburo Jocelyne, cheffe du service de la promotion de la médecine traditionnelle au sein du ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, n’a pas voulu se prononcer sur l’état des lieux de la législation de l’utilisation de l’artemisia au Burundi. Néanmoins, elle a indiqué que cette plante est présente dans plusieurs localités du territoire national et que la population l’utilise comme tant d’autres plantes médicinales. Elle a indiqué également que cette plante apportera une très grande valeur ajoutée au pays une fois qu’on trouvera que cette plante est réellement efficace contre le paludisme.

« Quand on trouvera réellement que cette plante aide efficacement la population, ça apportera une plus grande valeur ajoutée. Les moyens qu’on utilise pour importer les médicaments de la malaria seront considérablement réduits. Ils seront enfin utilisés pour d’autres fins », a-t-elle martelé.