Un message faisant référence aux données issues des résultats du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage, édition 2022 (RGPHAE 2022) circule dans les groupes WhatsApp et sur les statuts WhatsApp de plusieurs jeunes burundais. Néanmoins, les résultats du RGPHAE 2022 n’ont pas encore été publiés jusqu’à présent.
« Jeunes garçons, valorisez-vous davantage. Je crois que vous avez vu les chiffres du recensement. Il y a 11 millions de filles et 4 millions de garçons », peut-on lire sur une affiche en noir devenue virale sur WhatsApp.
Sachant que les résultats du RGPHAE 2022 (Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage) ne sont pas encore publiés, nous avons entrepris une vérification afin de savoir si les données partagées correspondent à la réalité. Nous avons commencé par consulter les plateformes digitales du Bureau Central de Recensement, BCR en sigle, l’organe étatique chargé de la réalisation dudit recensement.
Les données évoquées sont fausses
Jusqu’à présent, les données issues du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage, édition 2022 (RGPHAE 2022), reste dans l’incognito.
Les techniciens et l’ensemble du personnel du BCR travaillent activement à compiler, analyser et interpréter les données collectées lors du récent dénombrement. La preuve en est qu’un post récent sur les réseaux sociaux du BCR informe qu’en date du 15 octobre 2024, le Président du BCR a présidé une réunion consacrée au processus d’analyse des données du dénombrement principal du RGPHAE 2022. Ce même tweet précise que le Président du BCR a exhorté les membres de l’institution à accélérer les travaux afin que les résultats provisoires soient publiés dans les plus brefs délais. Ce tweet confirme donc que les résultats du recensement n’ont pas encore été publiés.
Une manipulation pure et simple
Appeler les jeunes garçons à se redonner plus de valeur aux yeux des jeunes filles, sous prétexte que leur effectif est largement inférieur à celui des filles, n’est qu’une manipulation pure et simple, fondée sur le sensationnalisme et non sur les données issues du recensement général.
Il est donc impératif de ne pas prêter attention à de tels détracteurs. Le partage de telles intoxications est non seulement nuisible, mais doit aussi être banni.